Honorer nos différences tout en célébrant l'unité

Points clés :       

  • Alors que l'Église Méthodiste Unie mondiale cherche à incarner une vision d'unité, elle doit également tenir compte des différentes convictions et contextes qui façonnent ses membres.
  • Alors que l'Église a supprimé de son règlement toute mention condamnant l'homosexualité, les Méthodistes Unis des Philippines et de certaines régions d'Afrique ont déclaré que le mariage était exclusivement réservé à un homme et une femme.
  • En choisissant de cheminer ensemble à travers la complexité, les désaccords et les changements, nous témoignons d'un Évangile suffisamment spacieux pour accueillir tous les enfants de Dieu.

The Rev. Dr. Thomas Muhomba. Photo courtesy of the author. 
Le révérend Dr Thomas Muhomba.
Photo gracieusement fournie par l'auteur.

Commentaires

UM News publie divers commentaires sur des questions relatives à la dénomination. Les articles d'opinion reflètent une variété de points de vue et sont les opinions des auteurs, et non celles du personnel de UM News.    Dans un monde riche en complexité, l'Église Méthodiste Unie continue de se situer à la croisée de l'unité et de la diversité. Notre héritage wesleyen nous invite à célébrer ce qui rend chaque communauté unique tout en affirmant que nos racines les plus profondes sont étroitement liées.

Dans cette optique, la diversité n'est pas un défi à relever, mais un cadeau à accueillir, un témoignage vivant des nombreuses façons dont la grâce de Dieu se manifeste à travers les continents et les cultures.

La tradition wesleyenne, profondément ancrée dans le tissu de notre foi, nous invite à honorer les parcours individuels sans jamais perdre de vue notre foyer spirituel commun. C'est grâce à cette tradition que nous apprenons à écouter attentivement, à aimer généreusement et à construire des ponts là où des différences apparaissent. Être « unis par la tradition wesleyenne », c'est s'engager non pas dans l'uniformité, mais dans une unité qui chérit chaque voix distincte de notre chœur mondial.

Nous nous réunissons en une seule Église, chaque congrégation apportant sa propre couleur et son propre rythme à la grande symphonie de la foi. Nos différences, qu'elles soient liées à la langue, aux coutumes ou aux convictions, ne diminuent en rien notre objectif commun. Au contraire, elles le mettent en lumière, nous rappelant que l'Évangile prospère partout où les cœurs sont ouverts et où les communautés sont disposées à apprendre les unes des autres.

Cet engagement en faveur de l'unité dans la diversité est plus qu'une aspiration ; c'est une invitation permanente. Il nous appelle à aller au-delà de la simple tolérance pour célébrer véritablement les dons uniques que chaque personne et chaque lieu apportent. En honorant nos différences, nous faisons plus que préserver la tradition ; nous façonnons un avenir où chacun peut trouver sa place et son raison d'être dans le corps du Christ.

Cependant, alors que l'Église mondiale cherche à incarner cette vision d'unité dans la diversité, elle doit également tenir compte des réalités, des convictions et des contextes distincts qui façonnent son peuple. Cela n'est nulle part plus évident que dans les conversations et les discernements qui se déroulent au sein des conférences centrales - les régions méthodistes unies d'Afrique, d'Europe et des Philippines - où les questions de théologie, de culture et d'autonomie administrative sont au centre des préoccupations. Le défi consiste donc non seulement à honorer nos différences comme une source de force, mais aussi à naviguer fidèlement entre les tensions qui surgissent lorsque des valeurs profondément ancrées divergent.

C'est dans cet espace à la fois de convergence et de contradiction que l'Église Méthodiste Unie poursuit son pèlerinage, s'efforçant de concilier les dons de l'autonomie locale et de la connexion mondiale, l'appel à la fidélité et l'invitation à la réciprocité. Notre engagement à chérir chaque voix distincte doit s'accompagner d'une volonté de nous engager dans un dialogue honnête et un discernement compatissant alors que nous recherchons ensemble la volonté de Dieu.

Le Conseil des Évêques a précisé en mai dernier que les conférences centrales ne sont pas tenues d'adopter ou d'accepter des pratiques concernant l'homosexualité si celles-ci sont en contradiction avec leurs lois locales ou leur contexte culturel. Cette décision a été prise un an après que l'assemblée législative suprême de l'Église, la Conférence Générale, ait voté la suppression du passage du Livre de discipline stipulant que la pratique de l'homosexualité était incompatible avec l'enseignement chrétien.

Conformément à la directive des évêques, les Conférences Centrales des Philippines et d'Afrique ont depuis mis en œuvre des politiques défendant le mariage comme une union exclusive entre un homme et une femme.

L'évêque Mande Muyombo, de la Région Épiscopale du Nord-Katanga, a affirmé en juillet l'indépendance spirituelle du continent, déclarant que les Méthodistes Unis africains ne se laisseraient pas influencer par des idéologies extérieures qui pourraient contredire leurs valeurs culturelles et bibliques. Il a réitéré la position inébranlable des dirigeants Méthodistes Unis africains selon laquelle la pratique homosexuelle est incompatible avec les valeurs culturelles et traditionnelles africaines.

Cette position ferme, exprimée par les dirigeants de l'Église, a suscité à la fois un soutien passionné et des discussions sérieuses au sein de la communauté méthodiste unie africaine. Pour de nombreux fidèles, ces affirmations sont plus que des déclarations doctrinales ; elles sont vécues comme des garanties essentielles de l'intégrité de leur foi et comme des expressions puissantes de leur droit à l'autodétermination spirituelle. Cette position n'est pas simplement considérée comme une défense de la tradition, mais comme un moyen de garantir que l'Église conserve sa pertinence et son autorité morale dans un contexte social en rapide évolution.

Pourtant, le langage et les images qui encadrent ce moment révèlent des courants plus profonds à l'œuvre. Au Zimbabwe, par exemple, l'expression « couper le cordon ombilical » résonne profondément, capturant à la fois la douleur et la promesse d'embrasser l'autonomie et d'entrer dans une identité détachée des liens hérités. Cette métaphore est devenue un cri de ralliement pour les marginaux qui plaident en faveur d'une Église Méthodiste Unie zimbabwéenne pleinement indépendante et autonome.

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Si le désir d'autonomie est une impulsion naturelle pour toute communauté confrontée à une complexité culturelle et historique, le fait de présenter ce parcours principalement comme un acte de rupture est en contradiction avec l'essence même de la tradition wesleyenne, une tradition qui nous appelle à l'unité même au milieu de différences profondes.

Vu à travers les yeux wesleyens, le désir de séparation invite à une réflexion honnête. La vision de John Wesley n'a jamais été celle de l'uniformité, ni celle d'un repli dans des enclaves de similitude. Au contraire, il envisageait une « paroisse mondiale », une communion marquée par la grâce qui dépasse les frontières et rassemble des personnes diverses dans un disciple commun.

L'autonomie, lorsqu'elle conduit à la désengagement plutôt qu'à la collaboration, risque de s'éloigner de cette vision de connexion et de croissance mutuelle. La liberté trouvée en Christ ne consiste pas à se détourner les uns des autres, mais à choisir de rester en relation, en affirmant la capacité de la foi à nous unir même si nous honorons les distinctions culturelles, traditionnelles et théologiques.

En fin de compte, le parcours de l'Église Méthodiste Unie n'est pas défini par les lignes que nous traçons, mais par les ponts que nous construisons. Alors que nous naviguons entre la tension sacrée qui existe entre le respect de nos particularités et la revendication de notre identité commune, nous sommes invités à imaginer une Église qui trouve sa bénédiction non pas dans l'uniformité, mais dans la riche interaction des voix, des histoires et des espoirs.

La véritable unité — enracinée dans la grâce, soutenue par le dialogue et ouverte à la direction de l'Esprit — ne fera jamais taire la différence, mais la transfigurera en une compréhension plus profonde et un partenariat sacré. En choisissant de marcher ensemble à travers la complexité, les désaccords et les changements, nous témoignons d'un évangile suffisamment spacieux pour tous les enfants de Dieu.

Puissions-nous avoir le courage de poursuivre ce cheminement, confiants que l'amour nous guidera vers un avenir où chaque membre, chaque tradition et chaque histoire trouveront leur place dans le corps vivant du Christ.

Muhomba est pasteur dans la Conférence du Nord de l'Alabama. Il est originaire du Zimbabwe.

Contact presse : Julie Dwyer à l'adresse [email protected]. Pour en savoir plus sur l'actualité Méthodiste Unie, abonnez-vous gratuitement aux résumés de UM News.

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