Dans leurs messages épiscopaux du Nouvel An, les évêques de la République Démocratique du Congo et de la Côte d'Ivoire ont appelé à des transitions politiques et ecclésiastiques fluides dans leurs pays et dans toute l'Église Méthodiste Unie.
« Dans nos sociétés contemporaines en mutation, on parle beaucoup de la nécessité d’un transfert paisible de pouvoir dans les Etats et de l’importance de changement de leadership dans les églises... Et pourtant, dans tous les cas [de figure] une chose est certaine : les hommes passent mais les institutions restent » écrit l’Evêque David Yemba, de la Conférence Annuel du Congo Central.
La Conférence Annuel du Congo central et la République Démocratique du Congo (RDC) sont des exemples de changements à venir dans leur leadership. En effet, lorsque la Conférence centrale du Congo se réunira du 15 au 22 mars 2017, les Évêques Kainda Katembo (Sud Congo), Nkulu Ntanda Ntambo (Nord Katanga) et David Yemba (Congo central) transmettrons le pouvoir épiscopal à de nouveaux dirigeants .
En outre, la République Démocratique du Congo a été récemment le théâtre de violence due à des troubles politiques ou intercommunautaires. Selon France24, l'accord signé, sous les auspices des évêques catholiques, pour mettre fin à 15 ans de mandat du président Joseph Kabila ne résout pas toutes les incertitudes politiques.
«Nous adressons nos plus sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans les crises qui ont frappé le pays», a déclaré l'Évêque Gabriel Unda Yemba du Congo Est dans son message. Il a, en outre, rassuré tous les « missionnaires à se sentir chez eux dans notre région épiscopale » Pour terminer, il a « imploré la grâce de Dieu sur tous les dirigeants de notre pays afin que la paix et la concorde nationale règnent toujours sur tout le territoire congolais. »
L’Evêque David Yemba est optimiste quant à une transition pacifique à la fois pour l'Église et pour le pays. « Les noms et les leaders se sont succédé tour à tour à tous les niveaux de la gestion de l’Etat au cours de l’histoire. Et pourtant, ce territoire est resté le même, témoin discret de tous ces événements, de tous ces changements connus et parfois inconnus du grand public » a-t-il écrit. Enfin, il a invité ceux qui aspirent à des choses temporaires à fixer les yeux sur ce qui est permanent : « la cité de Dieu dont les droits de citoyenneté s’acquièrent dès ici-bas. »
Dans son discours épiscopal, l'Evêque Benjamin Boni de la Conférence annuelle de la Côte d'Ivoire a appelé le gouvernement ivoirien à mettre en place un comité national de réconciliation. Son allocution a été prononcée lors d'un culte en direct le samedi 31 décembre 2016 sur la télévision nationale. « L'amour fait de vérité et du pardon doit être la base de la cohésion nationale menant à la réconciliation de tous les enfants de cette nation, » affirme-t-il. La Côte d'Ivoire se remet à peine de la grave crise politique de 2011 avec son ancien président Laurent Gbagbo à La Haye et plusieurs de ses partisans en exil ou en prison.
Isaac Broune, étudiant à Vanderbilt University Divinity School, est responsable-stagiaire du portail francophone. (Collaboration : Judith Osongo, Pierre Omadjela et Mathieu Guébi)