Les membres du Réseau des Radios Méthodistes Unies de huit pays se sont rencontrés pour envisager des stratégies de gestion, de formation, de partage d'expérience et d'expertise en matière de collecte de fonds pour accroître les capacités des radios de l'Eglise.
Les représentants de la Sierra Leone, du Libéria, du Nigeria, de l'Angola, de la République démocratique du Congo, des Philippines, de la Côte d'Ivoire et des États-Unis ont participé à cette réunion qui a eu lieu du 24 au 26 avril à Abidjan.
Ce réseau est né en 2015 dans le but de soutenir les pays membres et de fournir, à l’avenir, des solutions aux problèmes que rencontrent les membres partenaires. La réunion d'Abidjan était la troisième du genre. Le réseau a amélioré l'infrastructure administrative élaborée lors d'une réunion de 2016 à Monrovia (Libéria).
Lydie Acquah, coordinatrice du réseau, a rappelé une conversation qu'elle a eue il y a plusieurs années avec la Révérende Neelley Hicks, ancienne directrice de l'Initiative ICT4D de l’United Methodist Communications, sur la nécessité d'un tel réseau.
« Aujourd'hui, je vois que le réseau a effectivement pris forme après la réunion d'Abidjan. Si vous avez remarqué, lorsque nous avons chanté l'hymne de clôture, j'ai pleuré, » a déclaré Acquah. « Voir ce qui se passait à Abidjan cette semaine avec notamment la présence de la Sierra Leone, du Nigeria, des Philippines me remplissait d’émotions. C’est la matérialisation de la conversation que nous avons eue il y a trois ans dans mon bureau. »
Danny Mai, Directeur des Technologies de l’United Methodist Communications, a déclaré que cette agence souhaitait offrir des opportunités de réseautage et de formation aux conférences annuelles intéressées à créer et à développer leurs stations de radio.
Une façon de le faire est de soutenir le réseau à travers des événements qui rassemblent les gens afin de discuter de la façon de s'entraider. United Methodist Communications aidera le réseau à trouver des partenaires, ainsi qu'à fournir des ressources de formation et des opportunités de réseautage.
« C'est pourquoi nous invitons les personnes intéressées à venir apprendre ce qu'ils doivent savoir faire avant même qu'elles ne commencent une station de radio, » a déclaré Mai.
L'agence de communication soutient le démarrage du réseau en fournissant une assistance pour les voyages, les événements, ainsi qu'un soutien logistique visant à aider le réseau à s’auto suffire. L'objectif est que le réseau de radio puisse se maintenir grâce aux frais d'adhésion des radios membres et à la collecte de fonds spécifiques au réseau. Dans ce cas, tous les membres du réseau se réuniraient pour développer une stratégie plus importante pour la collecte de fonds afin que le réseau puisse s'adresser aux différentes agences, aux conférences annuelles, aux autres conférences centrales en Europe ou aux États-Unis et solliciter un financement a expliqué Mai.
Il a ajouté que l'agence a initialement soutenu directement certaines stations de radio, mais que ce soutien n'avait pas duré.
« Si nous avons un réseau au grand complet, nous pourrons demander à des organismes de soutenir l'ensemble du travail de ce réseau en Afrique et certains pourront répondre favorablement. UMCom n'est pas une agence de financement, » a précisé Mai.
Acquah a énuméré un certain nombre de défis auxquels le réseau est confronté dans le démarrage des stations de radio. En plus des défis institutionnels tels que le bas niveau de salaires, le personnel limité, le matériel limité et le soutien limité de la conférence, la législation dans certaines communautés n'autorise pas les stations religieuses à évoquer les questions d’ordre politique.
Le Nigeria et la Sierra Leone n'ont pas encore de stations de radio mais travaillent sur des projets de radio.
Reiner Reyes Puno, originaire de Manille, qui visitait l’Afrique pour la première fois, a trouvé que les échanges et le partage d'expérience étaient enrichissants au fil des jours. Il a également noté plusieurs points communs aux problèmes en Afrique et aux Philippines, tels que les défis liés au financement et au contenu des programmes.
« Le ministère de la radio est un outil puissant pour la diffusion de l'information, » a déclaré Puno. « C'est l'information la plus accessible, en particulier dans sa partie des Philippines. Le flux d'information en radio est si puissant qu'une grande majorité peut facilement y accéder. »
Les typhons, les volcans et les tremblements de terre sont courants aux Philippines. Puno est convaincu qu'un réseau de radio élargi peut être significatif en période de calamités et de crise.
« La radio peut prévenir le public des avancées de typhons, des moyens de secours. La radio peut également aider les personnes qui ne sont pas touchées par les catastrophes à venir en aide aux victimes en plus de l'information habituelle sur la sensibilisation sociale, l’actualité, l'environnement et les problèmes sociaux…, les activités du gouvernement… ", a-t-il déclaré.
Les participants ont beaucoup appris de La Voix de l'Espérance, la radio de l’Eglise Méthodiste Unie de la Côte d'Ivoire qui est désormais une réussite. Ils ont passé une journée entière à visiter et à s’imprégner de travail à La Voix de l'Espérance en allant de bureau en bureau et en participant à une animation en direct.
« La rencontre du Réseau des Radios Méthodistes Unies à Abidjan est, pour moi, un excellent exemple de collaboration. C'est une excellente occasion d'apprendre les uns des autres et de partager les meilleures pratiques, » a déclaré le Révérend Gary Henderson, responsable des relations de l’UMCom. « Ceux qui sont impliqués dans le ministère de la radio ont eu l’opportunité de partager leurs succès et défis. »
En regardant le réseau grandir, Ndzulo Tueche, chef de projet d’United Methodist Communications pour l’Afrique de l'Ouest, décèle de la joie au milieu des défis.
« J'ai participé aux rencontres d’Abidjan, puis au Libéria en 2016 et de nouveau à Abidjan en 2017. Il est bon de se mettre ensemble pour travailler à l’avancement du ministère de la radio afin qu’il aide l'Église Méthodiste Unie à atteindre les contrées où l'évangile n'est pas encore entendu - surtout à travers la radio, » a rappelé Ndzulo à la fin de la session d'Abidjan.
Trois ans plus tard, il existe une plus grande compréhension de l’objectif général des différentes situations de ce réseau malgré les barrières linguistiques. Les membres proviennent de pays anglophones, francophones et lusophones.
« Mais en continuant de promouvoir le dialogue, le message devient plus clair et les idées meilleures, » a déclaré Ndzulo. « La façon dont nous avons perçu le réseau au début et l'image globale deviennent de plus en plus claires lorsque nous surmontons nos différences notamment les différentes façons de traiter l'information, les problèmes de ressources humaines. Il y a eu beaucoup de changements. »
Jusu est directeur de communication de l’Eglise Méthodiste Unie en Sierra Leone.
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